La collection Timber se raconte
Parti-pris sculptural. Pour la nouvelle collection Timber, Charles Kalpakian a joué sur les oppositions du moelleux et du rigide dans une approche formelle. « On peut vraiment tourner autour de l’objet : avant, arrière, dessous, dessus, il y a toujours quelque chose à voir, précise le designer. On invite les utilisateurs à comprendre comment est fabriquée la pièce. »
Le point de départ de l’aventure Timber est cette ossature en forme de U qui structure chaque canapé. Cet usage inhabituel du piètement en bois repose sur l’imaginaire de la cabane. Par ces bras qui tiennent les côtés et le dos, on plonge dans un environnement rassurant.
Comment rendre concrète cette idée de racines ? Toute la partie recherche s’est matérialisée par des séries de dessins, puis très rapidement les maquettes 3D ont été nécessaires pour comprendre comment choisir l’épaisseur du bois.
Si tous les croquis sont en noir et blanc, c’est le travail de la couleur, utilisée comme une porte ouverte sur d’autres horizons, qui caractérise le travail du designer. « Quand je vois une couleur, je vois des textures et des matières. Le bleu de la collection est lié à des références très précises. Il est tout un paysage, celui des toits des villages grecs. Quant au rouge, c’est un clin d’œil au courant artistique Memphis qui m’inspire beaucoup. »
Le choix de faire de la structure en bois un élément fort de la collection n’est pas sans liens avec les savoir-faire de l’atelier Kanaan dont Charles Kalpakian connaissait la grande qualité apportée au travail sur le bois.